Vendredi 27 janvier, à l’UFR Santé de Rouen, a eu lieu le lancement de la semaine de sensibilisation à la prise en charge du handicap pour les étudiants préparant le DFGSM 2 (Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales). Une journée de préparation qui a permis aux étudiants de mieux appréhender leur stage qui a eu lieu au mois de mars.
Au programme, beaucoup de témoignages et d’interactions pour que les futurs soignants puissent mieux appréhender les obstacles du quotidien et les attentes d’une personne en situation de handicap ; en allant jusqu’à prendre sa place dans le fauteuil pour tenter de « se mettre à sa place ». L’occasion surtout de s’interroger, collectivement et individuellement, sur la posture professionnelle des futurs soignants à avoir face aux personnes en situation de handicap et dès l’annonce.
Quelques exemples concrets…
Les étudiants ont en effet pu rencontrer Thomas, joueur de l’équipe de France de hand-fauteuil et une partie du staff de son club de Canteleu qui avait aussi fait le déplacement sur le Campus de Martainville. Thomas, accompagné de son père, ont partagé à cœur ouvert leur histoire ; les causes de son handicap, les nombreuses opérations, le lien qui s’est créé au fur et à mesure avec les équipes soignantes et médicales, mais aussi les étapes de reconstruction. Pour Thomas, le sport, et plus particulièrement le handball-fauteuil, a tout changé ! C’est ce qui lui a donné envie de continuer à vivre. Ce sport lui a permis de s’affirmer et de gagner en confiance. Un beau moment de partage, rempli d’émotions et de bienveillance, mais aussi de conseil pour les futurs médecins : « n’ayez pas peur de parler à vos patients. On a besoin de comprendre ».
Cécile Lelouvier et Nolwenn Godard, étudiantes en orthophonie, ont proposé un atelier sur les rudiments du langage des signes. Les étudiants présents ont pu apprendre quelques mots clés utiles en consultation : « bonjour », « douleur », mais aussi les parties du corps : « main », « visage », « jambes », etc. Ils ont aussi été initiés à lire sur les lèvres pour faciliter les échanges avec une personne muette, sourde ou malentendante.
Le clou de la journée s’est tenu sur le Campus de Mont-Saint-Aignan, avec la pièce « Instant (X) fragiles », théâtre contemporain de la compagnie lyonnaise « Essentiel Éphémère ». Écrite à partir de témoignages de parents, elle raconte le quotidien de familles dont les enfants sont atteints du syndrome dit de « l’X fragile » afin de sensibiliser et de déconstruire les aprioris sur le handicap mental. L’annonce à la famille, la réaction des proches face à la maladie génétique, l’école et les perspectives d’avenir chamboulées, autant de sujets abordés par les acteurs qui incarnent les pères et les mères de ces « enfants différents ».
Les spectateurs ont pu échanger avec les acteurs Jean-Luc Burfin, Wendy Martinez et Marc Wilhelm et le metteur en scène, Renaud Rocher, qui est notamment revenu sur les nombreuses années pendant lesquelles il a récolté lui-même les témoignages qui ont inspiré la pièce.
